mardi 11 août 2009

350 nouveaux animaux en Himalaya


Muntiacus putaoensis, la plus petite espèce de cerf au monde.Image Alan Rabinowitz/WWF Nepal



Plus de 350 nouvelles espèces, dont le plus petit cerf au monde, une grenouille volante et un fossile de Gecko datant de 100 millions d’années ont été découverts dans l’est de l’Himalaya. Un trésor biologique fortement menacé par le réchauffement climatique.




Il aura fallu une dizaine d’années et de nombreuses excursions dans des zones habituellement peu explorées (Bhoutan, nord-est de l’Inde, extrême nord de la Birmanie et sud de la région autonome du Tibet) pour aboutir à cette impressionnante récolte. Le compte rendu des ces explorations fait aujourd’hui l’objet d’un rapport publié par le WWF, le Fonds mondial pour la nature : The Eastern Himalayas- Where Worlds Collide.

L’une des découvertes les plus importantes n’est pas à proprement parlé une espèce nouvelle puisqu’il s’agit d’un fossile de Gecko vieux de 100 millions d’années découvert dans une mine d’ambre dans la vallée de Hukawng dans le nord de la Birmanie. Le reste du rapport détaille les découvertes réalisées par divers scientifiques entre 1998 et 2008. Parmi elles une grenouille verte qui utilise ses pattes rouges pour voler ou encore la plus ancienne et la plus petite espèce de cerf existante (Muntiacus putaoensis). Ses découvreurs ont d’abord cru avoir à faire à un juvénile d’une espèce plus commune mais les tests ADN ont révélé que cet animal brun pâle aux yeux sombres appartenait bien à une nouvelle espèce.

En tout ce sont 350 nouvelles espèces qui ont été découvertes dont 244 plantes, 16 amphibiens, 16 reptiles, 14 poissons, 2 oiseaux, 2 mammifères et une soixantaine d’espèces d’invertébrés. Cette région possède également la plus grande densité de tigres du Bengale dans le monde et est le dernier bastion du rhinocéros à une corne (Rhinoceros unicornis).

« La bonne nouvelle que constitue ces découvertes est tempérée par l’augmentation des menaces sur l’Himalaya concernant la diversité culturelle et biologique » tempère Jon Miceler, Directeur du programme Himalaya du WWF. « Ce robuste et remarquable paysage porte déjà des traces mesurables du changement climatique et risque d’être perdu à jamais ». Aujourd'hui, de nouvelles espèces continuent d'être découvertes et de nombreuses autres espèces d'amphibiens, de reptiles et de poissons sont en train d'être officiellement nommées par les scientifiques.



J.I.
Sciences-et-Avenir.com


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