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Cela s'appelle payer de sa personne. Une jeune femme s'est suspendue par des crochets dans la peau au plafond d'une vitrine d'une boutique parisienne jeudi pour illustrer une campagne visant à mettre fin au massacre des requins dans le monde.
Alice Newstead, artiste et ancienne employée du groupe de cosmétiques Lush, s'est fait percer la peau du dos au niveau des omoplates par deux gros hameçons pour requins, les pieds passés dans un baudrier, afin de tenir ainsi suspendue à l'horizontale, accrochée au plafond d'une boutique Lush Cosmétiques, avenue du Général Leclerc à Paris, dans le XIV arrondissement. La jeune femme est restée ainsi en vitrine plus d'un quart d'heure, les mains jointes, la peau du dos étirée et sanguinolente, symbolisant un requin crocheté.
Le groupe Lush Cosmétiques s'est associé à l'organisation de défense de l'environnement Sea Shepherd, pour une campagne visant à mettre un terme à la surpêche des requins. Quelque 100 millions de requins sont pêchés chaque année, et de nombreuses espèces ont vu leur population décliner de plus de 80% au cours de la dernière décennie, selon les ONG. Ils sont très recherchés pour leurs ailerons, leur chair, leur cartilage et leur huile. "Les requins ont aidé à réguler la vie marine dans nos océans depuis 450 millions d'années, et leur disparition serait une menace pour la stabilité de l'écosystème marin partout dans le monde", a souligné à cette occasion le capitaine Paul Watson, fondateur de Sea Shepherd.
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