Le fragment de Zélande (et son image miroir) apposé sur le crâne d’un Néandertalien de la Chapelle-aux-Saints. (Max Planck Institute for Evolutionary Anthropology, Leipzig)
Le premier fossile de Néandertalien hollandais a été présenté officiellement aujourd’hui au muséum de Leyde, en Hollande. Ce fragment de crâne est aussi le premier fossile appartenant à la famille humaine provenant de sédiments sous-marin, dans la mer du Nord.
Le fossile a en effet été remonté il y a quelques années dans les filets d’un bateau de pêche, à environ 15 kilomètres des côtes de la province de Zélande, et repéré par un paléontologue amateur. L’étude scientifique du fragment, un morceau du front et de l’arcade sourcilière, a été menée par l’équipe de Jean-Jacques Hublin, de l’Institut Max Planck d’anthropologie évolutive (Leipzig, Allemagne) et des chercheurs de l’Université de Leyde.
Grâce à la tomographie assistée par ordinateur, les chercheurs ont pu superposer virtuellement le fragment de la mer du Nord à un crâne de Néandertalien retrouvé dans le sud de la France et constater qu’il s’adapte parfaitement à l’anatomie de ce crâne. Le fragment de Zélande appartenait à un jeune homme au régime carnivore typique des Néandertaliens, ont déterminé les chercheurs.
Le fossile est âgé de 40.000 à 100.000 ans. Les paléontologues n’ont pas pu le dater d’après les sédiments et n’ont pas procédé à des analyses du collagène car il aurait fallu pour cela détruire une bonne partie du fossile.
A l’époque où vivait ce jeune Néandertalien, la mer du Nord était une plaine. De nombreux os de mammouths et d’autres animaux ont été remontés par les bateaux de pêche mais c’est le premier fossile humain ainsi découvert. Il est exposé au musée de Leyde. Quant aux travaux, ils vont être publiés dans le Journal of Human Evolution.
Cécile Dumas
Sciences-et-Avenir.com
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1 commentaire:
Write commentsEh oui, la mer était plus basse, en pleine glaciation, et donc, les plateaux continentaux recouverts actuellement par les eaux, et les mers peu profondes étaient à l'air libre. Qui sait quels vestiges fascinants dorment encore là-dessous ? Et avec le réchauffement climatique, ça va être perdu pour des siècles, ça, encore, parce que pour ailler fouiller sous des centaines de mètres d'eau, y'a du travail !!!
RépondreSupprimerTinky, songeuse.