Les enquêteurs connaissent à présent le visage des cambrioleurs présumés des mairies qui sévissaient depuis juillet 2008, en Lot-et-Garonne, en Gironde (Libournais et Réolais) et, dans une bien moindre mesure, en Dordogne et dans le Gers. Les deux filles et trois garçons originaires du Marmandais et du Libournais qui composent le noyau dur de la bande ont été interpellés mercredi à l'aube parmi une quinzaine de personnes liées de près ou de loin à l'affaire
Deux des garçons sont âgés de 17 ans, les autres sont tout juste majeurs. Ils doivent être présentés au parquet aujourd'hui. Aucun n'avait eu affaire à la justice jusqu'ici. Il s'agit de lycéens en apparence sans histoire, aux scolarités sans accroc, issus de classes moyennes, et bénéficiant de structures familiales tout à fait normales. « Ils n'étaient pas dans le besoin et agissaient pour améliorer leur petit train de vie personnel », précise le commandant Bertrand Ponty, chef de la cellule communication de la gendarmerie aquitaine.
Une boulimie d'infractions
On leur impute près de 200 cambriolages de bâtiments publics et de commerces. Pour commettre leurs forfaits, ils ont dérobé trois voitures depuis l'été dernier. Selon les enquêteurs de la section de recherche d'Agen qui ont mené l'enquête sous la direction du capitaine Patrice Joudren, il n'est pas exclu que cette liste, déjà copieuse, s'allonge au fil des recoupements avec le fichier national des empreintes. Du coup, le montant total du butin reste encore difficile à estimer.
Le « cerveau » de la bande serait l'un des mineurs. Lors des premiers cambriolages, le garçon a semble-t-il agi seul avant d'être rejoint, par des camarades. En terme de fréquence, de prise de risque et de gravité tout est allé crescendo. Les enquêteurs estiment que ces jeunes faisaient ça « pour l'adrénaline ». L'un d'eux parle même de « boulimie infractionnelle ».
L'assurance semble être venue avec l'expérience, entre le premier vol avec effraction connu, une école maternelle d'Aiguillon et le dernier en date, mardi soir à la mairie de Jugazan, en Gironde. Là, surpris par le maire et son premier adjoint, ils ont menacé les deux hommes avec un pistolet à grenaille avant de s'enfuir.
« La vitesse supérieure »
Pendant des mois, profitant des week-ends et des congés scolaires, ils se sont contentés de cambrioler des bâtiments publics de zones isolées emportant du « menu fretin », et fuyant à la moindre alerte. Les enquêteurs ont commencé à relier ces faits entre eux mi-avril, lorsque 11 mairies de la vallée du Lot ont été cambriolées en une nuit. « Au fil des semaines, ils sont passés à la vitesse supérieure. Ils ont commencé à voler des ordinateurs, à fracturer des magasins de hi-fi ou de téléphonie mobile et à écouler leur butin par le biais d'une filière de recel », décrit le commandant Ponty.
Écoutes téléphoniques, filatures, recoupement d'empreintes, témoignages et analyses ADN ont permis de stopper mercredi matin cette montée en puissance.
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1 commentaire:
Write commentsJolie, tes améliorations, ta page est claire, nette, la police pas trop petite, c'est aéré, sympa, sauf que le lien du dernier article intitulé "laissez un commentaire", celui où tu parles justement des améliorations de ce blog, renvoie non à la fenêtre de commentaires, mais rouvre l'article... Une farce du php ?
RépondreSupprimerJ'espère que les commentaires seront accessibles sur les autres erticles à venir...
A bientôt, cette présentation est très chouette et bien plus ergonomique !
Tinky :-)