Alors posons nous la question : Doit-on manger des alicaments ou des médicaments ou peut-on se contenter d’aliments courants ? Peut-on satisfaire ses besoins nutritionnels sans faire appel à des compléments ni des enrichis ? En vérité, tout dépend à quelle hauteur vous vous placez pour répondre à la question. Au niveau national, et d’un point de vue santé publique, une alimentation variée suffit à couvrir tous les besoins nutritionnels. Mais au niveau de certains groupes de sujets, une alimentation variée ne suffit plus tout à fait. Par exemple une adolescente de 14 ou 16 ans : elle a des besoins énergétiques les plus importants de sa vie en quantité (grossesse mise à part). Or, ses besoins en fer sont de 14 mg par jour et plus. Il faudrait alors qu’elle consomme tous les jours soit de la viande rouge ou des abats, des huîtres ou des moules, des oeufs.... Le fait-elle ? Sinon, elle risque d’avoir des apports faibles et de subir les conséquences de cette déficience. Le fer : un facteur limitant pour beaucoup de sujets. 96 % des enfants de 4 ans sont déficients en fer... raison pour laquelle les laitages "de croissance" sont enrichis en fer, et ils sont fortement conseillés malgré leur prix excessif. Une alimentation d’adulte ne convient donc pas à ces jeunes enfants et ils ont besoin des enrichis. Les femmes et le magnésium : elles sont en deçà des recommandations. Il faut donc les conseiller de manger plus souvent du pain complet, des légumes secs, des bulots ( !)... Mais non madame, pas du chocolat, mais du cacao ! Alors la vérité, c’est que nos besoins énergétiques ont beaucoup diminué ces dernières 30 ou 40 années : la vie moderne nous a considérablement allégé physiquement la vie. Un homme travaillant dans un bureau a besoin de 2300 Kcalories aujourd’hui quand on lui en recommandait 2800 il y a 20 ou 30 ans. Et s’il ne consomme que 2300 Kcalories par jour, il aura alors du mal à satisfaire tous ses besoins en micronutriments, et plaf : il manquera de vitamine E (dans la vinaigrette de la salade qu’il ne mange pas), de vitamine C (dans l’orange qu’il a la flemme d’éplucher), etc. Une femme de petit gabarit travaillant dans un bureau n’a plus besoin que de 1800 Kcalories ou moins... alors pour qu’elle trouve son fer là dedans, sûrement qu’il lui faudra des enrichis ou des compléments alimentaires. Conclusions : nous aurons tous, à un moment de notre vie nutritionnelle, besoin d’un petit coup de pouce nutritionnel. Le tout, c’est de savoir lequel et de ne pas se faire arnaquer par des enrichis qui n’ont aucun intérêt nutritionnel...
Ça fait américain ? C’est synthétique ? C’est surnaturel ?
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