A peine installée dans son appartement, Diane a dû faire face à des phénomènes inexpliqués : télévision, radio et réveils qui s’allument seuls, apparitions étranges… Elle raconte sa cohabitation avec cette »présence ».
« Il y a un an, j’ai quitté mes parents pour vivre seule. C’était mon premier appartement. Avant d’emménager, j’ai décidé de le décorer à mon goût. Je l’ai donc entièrement repeint pour m’y sentir parfaitement bien, mais aussi pour marquer le fait qu’il débutait avec moi une nouvelle vie. Très vite, j’ai commencé à entendre des bruits de pas lourd, des grincements. C’était un son différent de celui que font mes voisins du dessus en marchant, comme si quelqu’un se déplaçait sur mon parquet. Cela se produisait systématiquement le soir ou le week-end, à des moments où j’étais seule dans mon appartement. Lorsque j’avais de la visite, il ne se passait rien. Alors j’ai fini par me dire que la maison était mal insonorisée et que je me faisais des idées. Deux ou trois mois après mon emménagement, le poste de télé que j’ai dans ma cuisine s’est mis en marche tout seul. J’étais en train de lire un livre dans ma chambre. Pensant qu’il y avait dû y avoir un court-circuit, j’ai éteint. Quelques semaines plus tard, ma stéréo s’est allumée seule à son tour. Là encore, j’ai pensé à un problème de branchement. J’ai demandé à mon voisin où étaient situés ses appareils électriques, afin de vérifier qu’il n’y avait pas d’interférences, mais ils ne se trouvaient pas à proximité des miens. En l’espace de huit mois, ces phénomènes se sont produits à intervalles réguliers. Un soir, la télé se mettait en marche, le surlendemain, c’était la radio, deux jours plus tard, encore la radio, puis plus rien pendant plusieurs semaines. Après un certain temps, les manifestations reprenaient pendant quelques jours, et s’interrompaient de nouveau. Je me suis mise à avoir vraiment peur la nuit où j’ai été réveillée par la sonnerie du réveil de ma salle de bain. Je l’avais acheté un mois et demi auparavant, et je m’étais contentée d’y insérer des piles et de le poser au-dessus de mon miroir pour avoir l’heure. Je n’y avais plus touché depuis, même pas en faisant le ménage puisqu’il était hors d’atteinte. Il était donc impossible que j’aie branché l’alarme par mégarde. A partir de ce soir-là, j’ai eu de plus en plus de mal à dormir. Je ressentais une présence étrange dans mon appartement et j’angoissais à l’idée de rentrer chez moi après le travail. Un soir, vers 23 h, je l’ai vu. J’étais couchée dans mon lit, je lisais à la lueur de ma lampe de chevet et j’ai soudain eu l’impression d’être observer. J’ai levé les yeux et j’ai aperçu, au pied de mon lit, une silhouette de lumière blanche. Elle mesurait environ 1,60 mètre de haut et était immobile. Je ne pouvais pas distinguer si c’était un homme ou une femme. J’ai poussé un hurlement. J’étais paralysée de peur. Ca n’a duré que quelques secondes, avant que j’allume le plafonnier. L’ombre avait disparu. Ne sachant que faire, j’ai allumé toutes les lumières dans l’appartement et j’ai passé la nuit à regarder la télé. Pas moyen de m’endormir. Le lendemain de cette apparition, j’ai commencé à me renseigner sur le sujet. Jusque-là, je n’avais entrepris aucune démarche car je refusais d’y croire. Je me disais que tout ça, c’était dans ma tête et je continuais à chercher une explication logique. Mais je ne pouvais nier l’évidence : j’avais vu quelque chose. Alors j’ai mené l’enquête, cherchant à savoir si quelqu’un était mort dans mon appartement. Rien. Sur Internet, j’ai lu qu’il fallait répartir du sel aux quatre coins d’une pièce pour faire fuir les esprits. J’ai donc suivi ce conseil et, dès le lendemain, je n’ai plus senti de présence dans ma chambre. Certaines personnes m’avaient suggéré de faire des incantations ou de contacter un magnétiseur, mais j’ai d’abord essayé de chasser moi-même le fantôme. Seule dans mon appartement, je lui parlais à haute voix : « Je ne te veux pas de mal. Je ne sais pas qui tu es ni ce que tu veux, mais je me sens bien dans cet appartement et j’ai envie d’y rester. » Je m’étais tellement investie pour retaper mon deux pièces qu’il était hors de question que je déménage ! Les trois semaines suivantes, il ne s’est rien passé. Puis un soir une amie m’a téléphoné et m’a demandé si mon fantôme s’était encore manifesté. Je lui ai répondu : « Non, tout va bien. » A peine avais-je raccroché le combiné que la chaîne hifi s’est mise en marche. C’était la goutte qui a fait déborder le vase. J’ai éteint la radio et décidé d’agir. Une de mes amies m’avait confié avoir un don pour sentir les esprits, alors je lui ai demander de venir chez moi. Je ne lui ai donné aucun détail et l’ai laissée se déplacer dans mon appartement. Elle a touché les murs et a repéré des zones grises, ombrageuses, autour de la stéréo et de la télé, donc aux endroits précis où se manifestait le fantôme. Elle a allumé des bougies blanches pour purifier l’air, brûlé de l’encens et fait un rituel pour chasser ces ombres étranges. Je ne savais pas si ça allait marcher, pourtant, il s’est écoulé trois mois depuis l’intervention de mon amie et, depuis, plus de manifestations. Cela m’a vraiment soulagée que quelqu’un me prenne au sérieux et accepte de m’aider, car j’avais l’impression de devenir folle. Jusque-là, je n’avais jamais cru ni aux fantômes ni à ma capacité de communiquer avec les morts. Pour moi, c’était du cinéma. Le malaise que je ressentais chez moi a totalement disparu. Il n’y a plus rien de pesant dans l’air. J’ai même adopté un oiseau. Il me tient compagnie et, si jamais l’esprit devait revenir, je ne serais ainsi plus seule à le voir. Cela dit, je n’ai pas peur qu’il me fasse du mal, car il ne s’en est jamais pris à moi directement. Je pense plutôt qu’il cherchait à me dire quelque chose. J’aurais peut-être dû trouver le moyen de savoir quel était le message, mais je ne vais pas poursuivre mes recherches dans ce sens. J’aurais trop peur de ce que je pourrais découvrir. Et puis ce n’est pas plus mal : au moins, maintenant, je dors bien. » Source : http://www.femina.ch
Aucun commentaire:
Write comments