Découverte d’une ancienne flottille médiévale

Lors de fouilles archéologiques en Turquie, dans la région d’Istanbul, une surprise de taille attendait les chercheurs. Une importante flotte médiévale datant des 6e, 7e 9e, 10e et 11e fut mise à jour. D’autres vestiges de cette époque furent retrouvés sur les lieux d’un ancien port byzantin. Trente et un navires regroupés en un même endroit suscitent la curiosité des chercheurs qui s’interrogent sur l’origine du naufrage qui eut lieu en cette région côtière.


On évalue la longueur des coques de certains de ces bateaux à environ 25 mètres. Grâce à ces découvertes, des enseignements relatifs à la technologie navale de cette époque ainsi qu’aux routes maritimes reliant ce port au reste du monde nous parviennent. Des caïques à voile servant à transporter des cargaisons de grain et de marbre, aux côtés de navires à rames sur lesquels prenaient habituellement place les militaires, se côtoient sur ce lieu de fouilles. On retrace sur le site archéologique des objets en provenance d’Égypte, de Roumanie, de Russie, de Chypre, de Crimée et de Bulgarie.

D’autres vestiges dont les fondations d’un phare, une jetée, les murs de soutènement d’une église ainsi qu’une muraille datant de l’époque de Constantin 1er constituent un élément de preuve de l’existence en ces lieux de l’ancien port d’Éleuthérion où accostèrent durant plusieurs siècles des navires étrangers.

Qu’est-ce qui provoqua la disparition d’une trentaine de bateaux amarrés au moment de leur enfouissement? Plus d’un envisage la possibilité qu’un tsunami balaya ces côtes submergeant sans préavis ce port achalandé. Une équipe de géologues se penche présentement sur la question, espérant confirmer cette hypothèse par l’apport de preuves référant à la sédimentation. Un problème d’ensablement mit fin au XVe siècle aux activités portuaires. Les autorités prévoient la construction d’un musée maritime près des lieux de cette découverte afin que tous puissent accéder aux vestiges de l’époque médiévale.

Sources: 7sur7, Radio Canada, la toile