Dimanche 9 mars 2008, Bercy. Une pluie battante, des tentes remplies de fans emmitouflées dans des journaux, attendant depuis la veille de voir leurs idoles germaniques.
Une caméra sortie de son étui provoque l’hystérie parmi les jeunes filles, âgées d'une douzaine d'années, pour la plupart accompagnées de leur père, souvent excédé et cherchant à trouver un autographe pour leur progéniture, à n’importe quel prix. Et qui reparte frustré de constater que les journalistes ne peuvent rien faire pour eux. C'est que les Tokio Hotel, paraît-il, ne sont pas très commodes. Sympas, ça oui, mais pas très fans de l'improvisation.
A Bercy semble se préparer un concert des Rolling Stones, mais pourtant, ce sont des ados à peine pubères qui provoquent une frénésie hors du commun, même par temps de grêle.
Après une heure et demie à patienter à l'extérieur, nous sommes enfin reçus pour interviewer ces quatre jeunes dans le vent, qui sont loin de ressembler aux Beatles - plutôt à un mélange étrange de Placebo, David Bowie, et un Snoop Dogg blondinet pour Tom, le frère aux dreadlocks.
Chez le jeune groupe allemand, on n'est plus des ados, tout est cadré, c'est sûr... Ils sont devenus des stars, un peu "divas", conscientes de leur statut qui n'hésitent pas à esquiver les questions trop "gênantes" que l’on tente de leur poser.
Exemple : "Quel est le secret de la coiffure de Bill?", se hasarde une journaliste, avec un brin d’humour. "Il ne répondra pas à cette question", lance sèchement un homme sorti l’ombre, avant même que la question ne soit traduite par l’interprète.
"Tout est extrêmement compliqué avec eux", nous confie-t-on. "Il faut les prévenir un mois à l’avance pour une dédicace". Une dédicace, nous n’en aurons donc pas. Mais nous les avons vus en vrai. Et ils ressemblent en tout point à ce que nous offrent leurs shows télévisés. L'image, ils savent la maîtriser. C'est sûr.
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