Mortel plongeon
Au bord du gouffre : une mouche posée sur l’urne d’une plante carnivore Nepenthes rafflesiana. (© Laurence Gaume-Vial, Yoël Forterre /CNRS)
Ce charmant spectacle leur a permis d’établir que le liquide présent au fond des urnes n’était pas seulement un fluide digestif mais aussi un élément clef pour la capture des proies. Sur les images réalisées par Laurence Gaume-Vial (CNRS/Université Monpellier2) et Yoël Forterre (CNRS/Université Aix-Marseille), on voit que les mouches tentent de se débattre dans la salive des plantes mais qu’elles sont rapidement recouvertes et immobilisées par le liquide. Comme dans un sable mouvant, plus l’insecte se débat plus vite il est piégé. A l’inverse, lorsque les mouches tombent dans l’eau, elles parviennent rapidement à se dégager et à reprendre leur envol.
Même lorsqu’il pleut et que la salive des plantes est diluée à 90% par l’eau, le piège fonctionne, expliquent les deux chercheurs dans la revue PLoS ONE, car le fluide a des propriétés viscoélastiques. Il forme des filaments qui s’attachent aux membres des insectes. Un piège redoutable.
Sciences et Avenir.com
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