La divorçure de Cécilia

Aujourd'hui, si tout va bien, Cécilia Sarkozy divorcée depuis peu, et qui vient d'enterrer son premier mari Jacques Martin, fête les fiançailles de sa fille Jeanne-Marie. *** La rupture. C'était le mot-clé de la campagne de Nicolas qui, sur un plan au moins, aura tenu ses promesses électorales. *** Cécilia est à la une de Paris-Match. Pommettes regonflées, visage genre «masque de bronze des Atrides». Qui donc ira expliquer aux femmes que le botox leur donne, au mieux, un faciès de travelo réussi, au pire, un air de mime dépressif? *** Justement. Vendredi, dans L'Est républicain, la seule interview de Cécilia. Banalités pompeuses. Et puis, trois phrases moins contrôlées, et Cécilia qui met ces demi-mots sur le visage tellement triste qu'on lui trouve depuis des mois: «Il y a des moments où on va moins bien que d'autres, ces crises peuvent arriver à tout le monde.» L'ombre de l'évocation d'une dépression? Un peu de sincérité, enfin, dans la foire aux masques du Sarko-show. *** Plus loin. Cécilia qui explique comment son mariage ne s'est pas reconstruit. On dirait la copine de bureau racontant le ratage de sa thérapie de couple. Il était une fois, un homme, une femme, ce côté Claude Lelouch: pas la chose la moins empathicogène qu'on ait lue sur Nicocilia. *** Il y avait déjà Ségolène, la délaissée, la perdante qu'on déchiquette jusqu'à l'os. Et maintenant, Cécilia s'en va. On aurait assez préféré qu'elles restent, et que leurs mecs coulent à pic, juste pour l'exemple, dans cette douce France, ô pays du machisme rance.

© Le Temps, 2007