A l'heure où certains médias extrapolent sur sa vie privée - échec de son couple, restrictions draconiennes sur l'alcool et la cigarette, environnement défavorable, déprime profonde... - Renaud s'accorde un droit de réponse, tout en commentant l'actualité par la lucarne télé. Et, quand le chanteur populaire fait une mise au point, c'est net et précis. Entretien vérité.
Renaud, après le buzz suscité par votre dernière interview, vos fans, inquiets, avaient prévu de débarquer en bus en bas de chez vous. Quelle a été votre réaction ?
Je leur ai fait savoir que cette sérénade sous ma fenêtre était une très mauvaise idée pour ma famille comme pour mes voisins. Je leur ai dit : « Si vous voulez me voir, rejoignez-moi plutôt à Paris à tel endroit ». Ils sont venus et j'ai passé deux heures formidables à discuter avec eux...
Il paraît que votre vie est un enfer, que votre maison est un mouroir... Est-ce la vérité ?
C'est du grand n'importe quoi ! Ma maison est chaleureuse, pleine de couleurs et suffisamment grande pour abriter toutes mes collections, des BD aux montres en passant par les guitares. Dès que nous l'avons vue, avec ma femme, nous en sommes tombés amoureux. Maintenant, si j'ai pu dire que je m'emmerdais à Meudon, ce n'est pas la faute de Romane, ni celle de la ville, ni de la maison ou même de ma rue, qu'on a prétendue être sinistre, mais tout simplement de la mienne !
Vraiment ? C'est de votre faute ?
Parce que j'ai des problèmes profonds et un douloureux manque d'inspiration. Je n'arrive pas à écrire, point final. Alors, j'ai l'impression de ne plus exister sauf pour les copains au bistrot... Quand je croise les gens et qu'ils me disent : « À quand votre prochain disque ? Vous remontez quand sur scène ? », je ne sais pas quoi leur répondre. Je suis perdu...
Je leur ai fait savoir que cette sérénade sous ma fenêtre était une très mauvaise idée pour ma famille comme pour mes voisins. Je leur ai dit : « Si vous voulez me voir, rejoignez-moi plutôt à Paris à tel endroit ». Ils sont venus et j'ai passé deux heures formidables à discuter avec eux...
Il paraît que votre vie est un enfer, que votre maison est un mouroir... Est-ce la vérité ?
C'est du grand n'importe quoi ! Ma maison est chaleureuse, pleine de couleurs et suffisamment grande pour abriter toutes mes collections, des BD aux montres en passant par les guitares. Dès que nous l'avons vue, avec ma femme, nous en sommes tombés amoureux. Maintenant, si j'ai pu dire que je m'emmerdais à Meudon, ce n'est pas la faute de Romane, ni celle de la ville, ni de la maison ou même de ma rue, qu'on a prétendue être sinistre, mais tout simplement de la mienne !
Vraiment ? C'est de votre faute ?
Parce que j'ai des problèmes profonds et un douloureux manque d'inspiration. Je n'arrive pas à écrire, point final. Alors, j'ai l'impression de ne plus exister sauf pour les copains au bistrot... Quand je croise les gens et qu'ils me disent : « À quand votre prochain disque ? Vous remontez quand sur scène ? », je ne sais pas quoi leur répondre. Je suis perdu...
Est-il vrai que vous êtes en pleine rupture avec votre femme ?
Le bonheur entre Romane et moi existe depuis dix ans, n'en déplaise à la presse people. « Rien ne va plus entre Romane et Renaud... » Ils m'ont fait trois fois ce coup-là depuis deux ans alors que nous vivons ensemble, heureux et mariés avec un enfant de 4 ans et demi ! Romane est une épouse formidable et une mère exceptionnelle. Alors, une bonne fois pour toutes, tout va très bien entre Romane et Renaud, même s'il y a des petites engueulades de temps en temps comme dans tous les couples...
Est-il vrai que Romane Serda vous impose des règles très strictes chez vous, notamment sur la cigarette ?
C'est ridicule ! Ma femme ne m'a jamais empêché de fumer à la maison. C'est moi-même qui me le suis interdit par rapport à mon fils, Malone. Je ne veux pas lui imposer cela. Alors, je fume sur la terrasse ou isolé dans mon bureau, au dernier étage.
« Je ne suis pas un bon père »
Et, côté alcool, même vos invités de marque, comme Johnny Clegg, n'ont pas le droit à un petit verre ?
D'abord Johnny Clegg n'est jamais venu dîner chez moi ! Ensuite nous avons une cave remplie pour les invités quels qu'ils soient et il m'arrive de boire avec eux de temps en temps un petit verre de blanc. En revanche, je m'interdis les alcools forts parce que j'ai connu l'addiction et je ne veux plus retomber dedans. Après, qu'est-ce qu'un mec qui boit ? Un type qui prend trois verres de vin à table ou celui qui descend 1 litre de whisky par jour, comme le faisaient Serge Gainsbourg, Philippe Léotard ou Étienne Roda-Gil ?
Vous vous situez dans quelle catégorie ?
Entre les deux. J'ai bu toute ma vie, comme la plupart des stars...
Pourquoi ?
On tombe dans la presse people, là...
C'est juste pour vous comprendre...
Je bois parce que je ne suis pas bien dans ma peau, dans ma couenne. J'ai des psychoses, des angoisses, un mal de vivre, une nostalgie de mon enfance. Et cela empire avec tous ces amis qui meurent autour de moi. Cela me déprime, je suis tout seul dans mon bistrot. Alors, plutôt que de ruminer mes pensées, eh bien je bois un petit verre et ça va un peu mieux...
Quelles sont vos angoisses ?
J'ai constamment le sentiment d'être persécuté, suivi, écouté, espionné sur mon mail comme sur mon portable par des gens qui me veulent du mal. J'ai des paranoïas très précises... J'ai peur de mourir aussi. Je ne sais pas d'où ça vient, c'est une maladie.
Et, avec votre fils, comment ça se passe ?
Malone est très proche de sa maman, mais assez éloigné de moi, à mon grand désespoir. En fait, je ne sais pas comment m'y prendre avec lui. Je ne suis pas un bon père.
Que partagez-vous ?
Je lui apprends à faire des volcans dans sa purée, mais je ne sais pas ce que cela lui amène... J'essaie de lui prouver mon amour, de lui faire des câlins, d'être tendre avec lui.
Vous aviez toujours voulu un garçon...
Oui, je l'espérais. Un petit Pierrot qui soit un peu mon prolongement. J'ai d'abord eu ma fille, Lolita, et je ne l'ai pas regretté ! Puis Malone est arrivé, à ma plus grande joie. Je voudrais qu'il soit musicien, acteur, pianiste, qu'il apprenne la musique autrement que comme on me l'a enseignée. J'ai fait du solfège avec une vieille, Mme Delombard, et j'ai tout arrêté au bout de six mois. Je pense qu'il aimera la musique. Il en écoute beaucoup à la maison.
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Entretien choc ! La confession de Renaud
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