Les scientifiques ont découvert une molécule organique, qui est directement liée à l’apparition de la vie. Où ça ? C’est là que la découverte prend toute son ampleur : dans une région de notre galaxie. Les esprits s’échauffent, une zone qui comporte potentiellement des planètes habitées est repérée…
L’équipe qui vient d‘annoncer cette découverte est composée notamment de chercheurs de l’université de Londres (UCL) et de scientifiques français. Pour détecter cette molécule, ils ont utilisé l’instrument de l’IRAM, l’Institut de radioastronomie millimétrique. Le radiotélescope est situé en France, dont les membres ont collaboré activement à cette publication.
La molécule démasquée l’a été sur une étoile distante de 26 000 années-lumière de la Terre. Son petit nom est glycolaldehyde, ou « sucre 2 carbones ». Ce n’est pas la première fois qu’on trouve une preuve de la présence de cette molécule dans notre galaxie, cependant, la fois précédente on l’avait localisée près du centre de la Voie Lactée, notre galaxie. Or les conditions sont extrêmes dans cette région, ce qui empêche le développement de la vie.
Par conséquent, trouver une trace de cette molécule ailleurs, loin du chao du centre galactique, signifie que cet ingrédient pourrait être très répandu dans la Voie Lactée. Justement ça tombe bien, cet élément est crucial pour le développement de la vie. Il s’agit donc d’une excellente nouvelle pour la recherche de vie extra-terrestre. En effet, plus cette molécule est répandue, et plus on aura de chances de la trouver en compagnie d’autres molécules vitales pour le développement de la vie. Pour que la vie s’épanouisse, les scientifiques estiment qu’il faut trouver une planète similaire à la Terre, c’est-à-dire une planète rocheuse pas trop loin ni trop proche de son étoile.
Cet article a été publié dans la revue en ligne Astro-ph, la section d’astrophysique de arXiv.org. Le Professeur Serena Viti, l’un des auteurs de l’étude et membre de l’University College London, « C’est une importante découverte parce que c’est la première fois que du glycolaldehyde, du sucre de base, a été détecté près d’une région d’étoiles en formation, où des planètes qui peuvent héberger de la vie peuvent exister ». On comprend l’émulation de la communauté scientifique, où des voix de plus en plus nombreuses sont désormais convaincues qu’on va forcément finir par découvrir de la vie.
Les débats divergent sur les questions de temps, et de l’avancée des formes de vie. Certains pensent qu’il faudra 10 ans tout au plus, d’autres penchent pour plusieurs décennies, voire plus. Aussi, une partie des scientifiques n’imagine pas la possibilité de trouver une forme de vie intelligente, quand d’autres pensent que tout est possible.
Interrogé, le Professeur Keith Mason, Directeur du STFC, qui a participé aux recherches évoque les possibilités ouvertes : « la découverte d’une molécule de sucre organique dans une région de l’espace peuplée d’étoiles en formation est très excitante et apporte des informations déterminantes dans notre recherche de vie extra-terrestre. Les recherches de ce type, combinées à toute la gamme d’autres projets astronomiques (…), permettent de faire considérablement progresser notre compréhension de l’univers ».
- L’Institut de Radioastronomie Millimétrique
- La Revue en ligne qui a publié l’article
- University College London
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