La mer est un milieu extrêmement pollué à cause de l'ignorance et du comportement irrespectueux de la plupart des plaisanciers ou des vacanciers.Pour lutter contre cette pollution qui détruit progressivement le milieu marin en plus qu'elle nuit à notre santé, l'ADEME (Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie) s'est associée à 20 structures d'éducation à l'environnement, qui interviennent sur 40 communes du littoral Provence-Alpes-Côte d'Azur, pour expliquer et promouvoir auprès des usagers de la mer des gestes pratiques qui vont permettre de préserver ce littoral. L'entretien de la coque du bateauLa coque d'un bateau se couvre de salissures, d'autant plus rapidement que le bateau reste immobile. Pour parer à ces salissures, des peintures anti-salissures ont été inventées. Celles-ci contiennent des biocides qui en se diffusant dans l'eau empêchent la fixation des bactéries et par extension des algues et des coquillages. Des biocides, mélanges toxiques d'oxydes de cuivre, qui ont bien entendu un impact négatif sur la faune marine. On ne sait pas encore quelles sont pour l'homme les conséquences d'une ingestion indirecte de ces biocides (par consommation de poissons contaminés) mais il est déjà clairement démontré que leur utilisation en tant que pesticide entraîne fièvres, irritations de voies aériennes, troubles gastriques, insuffisances rénales, lésions cellulaires...Plusieurs alternatives à cette peinture anti-salissure existent :- « l'huile de coude » : brosser la coque de son bateau en plongée, tous les deux mois en saison chaude ;- équiper la coque de son bateau d'un revêtement anti-adhérent à base de silicone, une molécule neutre, qui crée une surface lisse sur laquelle les organismes ne peuvent pas se fixer lorsque le bateau navigue ;- équiper la coque de son bateau d'un revêtement anti-bactérien qui empêche l'apparition de bactéries sur la coque. Le processus de salissure est rompu. Faire fonctionner le moteurCarburant et lubrifiant se répandent à la surface de l'eau du fait de leur densité moins importante que cette dernière. Leur présence peut être due à un mauvais entretien du moteur du fait d'une fuite, à l'entretien du moteur, aux lessivages des quais, des parkings et zones techniques non aménagées, à la vidange des eaux de fond de cale, souillées par les hydrocarbures, et à des ravitaillements et des transvasements de carburants.Ces hydrocarbures peuvent recouvrir les animaux et les végétaux d'une pellicule grasse qui les asphyxie ; ils empêchent les échanges d'oxygène entre l'air et l'eau et gênent la pénétration de la lumière ; ils modifient le goût de la chair des poissons (0,1 mg/L d'eau suffit) et ils pénètrent dans l'ADN des cellules entraînant mutations génétiques transmissibles et cancers.Il est donc primordial de faire entretenir et réviser son moteur de façon régulière et ce, par un professionnel.Dans l'idéal, il faudrait utiliser du GPL et des lubrifiants écologiques biodégradables qui ne perturbent pas le milieu biologique.Il faut également maintenir les eaux de fond de cale propres en y disposant des feuilles absorbantes qui stockent les hydrocarbures et les porter à la déchetterie lorsqu'elles sont saturées en hydrocarbures. Les eaux noiresPar eaux noires, on entend, sur un bateau, les eaux des toilettes souillées par les excréments et les urines, additionnées de produits chimiques pour décomposer le tout. Des eaux malheureusement trop souvent tout simplement rejetées telles quelles dans la mer. Généralement dans les eaux de baignade qui plus est. Avec leur lot de bactéries, virus, parasites et salmonelles, bien entendu dangereux pour la santé humaine. Pour le milieu marin, le problème vient davantage des produits chimiques mais l'impact est tout aussi préoccupant.La solution est simple : essayer au maximum d'utiliser les sanitaires dans le port car il est directement relié à la station d'épuration. Ne pas utiliser de produits chimiques dans les toilettes permet aussi de limiter les dégâts. L'idéal est de s'équiper d'une cuve de récupération des eaux noires. De plus en plus de ports disposent d'un système de pompage pour la vider lors d'une escale.Depuis le 1er janvier 2006, cette cuve de récupération est obligatoire pour tous les bateaux neufs. Les eaux grisesIl s'agit des eaux de lavage intérieur (vaisselle, douche...) ou extérieur (nettoyage du pont, quai...). Ces eaux contiennent des détergents aux substances tensioactives qui permettent de solubiliser les graisses dans l'eau. Dans l'eau de mer, ces substances limitent les échangent d'oxygène entre l'air et l'eau en stagnant à la surface ; elles se fixent sur les végétaux et inhibent leur croissance ou les tuent ; elles modifient les comportements animaux.Là encore, la solution est d'utiliser la douche, les lavabos et éviers dans les ports, puisqu'ils sont reliés à la station d'épuration. Bien choisir ses produits, de façon à ce qu'ils soient les plus respectueux de l'environnement possible et privilégier ceux d'origine naturelle. On trouve de plus en plus de produits écologiques en grande surface. Les déchetsOn estime qu'il y a 3 milliards de déchets, dont 80% sont composés de plastique, en Méditerranée. Soit 400 à 4000 kg de déchets par kilomètre de plage en France. Des déchets, qui en plus de coûter une fortune à cause du budget consacré à leur ramassage, ont un impact chimique et biologique important. Un sac en plastique met environ 400 ans à se dégrader en mer et il peut être avalé par un animal marin qui risque l'occlusion intestinale.Ne jetez plus ! Jamais rien par-dessus bord. Stockez vos déchets et attendez d'être rentré au port pour les jeter dans une poubelle. Evitez au maximum les emballages jetables et les portions individuelles ; privilégiez le verre et les emballages réutilisables.Attention au vent et aux mouvements du bateau qui pourrait vous faire perdre quelques objets en route. Jeter l'ancreNe jetez pas l'ancre n'importe où car vous risqueriez d'abîmer un massif végétal. Choisissez bien l'endroit où vous vous arrêterez en fonction de la nature du fond. Mouillez l'ancre plutôt dans une zone sableuse, reconnaissable par sa couleur claire depuis la surface, qui vous permettra de plus de vous arrêter plus facilement.Certains sites de mouillage sont repérés par une balise. Vous pouvez être sûr de vous y arrêter sans causer d'impact négatif sur la faune et la flore. Faire de la plongéePlonger ne se fait pas en dilettante. Cela exige une maîtrise du matériel lourd et difficile à manipuler et donc une bonne connaissance de celui-ci. D'où l'importance de suivre une véritable formation, ne serait-ce déjà que pour votre propre sécurité. Ensuite, parce qu'un petit accrochage sur un récif, à priori sans gravité, peut avoir un lourd impact lorsqu'il est répété des centaines de fois par d'autres plongeurs.Le bon sens est de mise également. Ne rien toucher, ni les animaux ni leur habitat. Ne pas nourrir les animaux qui perdraient alors progressivement leur instinct naturel.Source:feminup
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