Le redémarrage du Grand collisionneur de hadrons (LHC), un immense accélérateur de particules tombé en panne en septembre 2008, a été repoussé de fin septembre à la mi-novembre, a annoncé jeudi l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) sur son site internet.
"La semaine dernière, des fuites de vide ont été détectées dans deux secteurs "froids" du collisionneur. Ces fuites ont été décelées dans les secteurs 8-1 et 2-3 lors de la préparation de ces derniers pour les essais électriques à environ 80 K sur les stabilisateurs en cuivre (...) Malheureusement, la réparation nécessite de réchauffer partiellement les deux secteurs (...). L'intervention ne restera pas sans effet sur le calendrier de redémarrage. Selon les prévisions actuelles, la machine LHC sera fermée et prête pour l'injection du faisceau d'ici à la mi-novembre", est-il indiqué dans le communiqué de presse.
Le collisionneur a été arrêté le 19 septembre 2008 à la suite d'un accident dans le secteur 3-4. L'une des 10.000 connexions reliant les aimants supraconducteurs destinés à orienter les faisceaux de particules a lâché alors que les techniciens procédaient à un test. La panne a en partie détruit le système de refroidissement de l'accélérateur, provoquant une fuite d'environ une tonne d'hélium liquide et une hausse brutale de la température des aimants.
A l'heure actuelle, les spécialistes du CERN contrôlent l'état des autres interconnexions supraconductrices et installent un système de protection permettant de préserver les câbles en état de supraconductivité. Il était initialement prévu de tester et d'installer avant la fin de l'été ce système destiné à éviter les incidents analogues à celui de septembre 2008.
Le Grand collisionneur de hadrons, le plus grand accélérateur de particules au monde, est situé dans un tunnel circulaire de 27 km construit à 100 m sous terre, à la frontière franco-suisse. Des physiciens, techniciens et ingénieurs de plus de 80 pays, dont la Russie, ont participé à sa création.
Les résultats des collisions de particules seront détectés par des systèmes spéciaux dont deux - CMS et Atlas - sont destinés à rechercher le boson de Higgs, une particule instable, jamais observée jusqu'à présent, qui donnerait leur masse aux autres particules.
source : Ria Novosti
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