Inexpliqué - 1967 - Quatre E.T. parmi les vaches
La vérité sort-elle vraiment de la bouche des enfants? En ce matin du 29 août 1967, sur le plateau de Cussac (Cantal), François (13 ans) et sa sœur Anne-Marie (9 ans) gardent le troupeau familial. Les deux enfants jouent aux cartes lorsque, à 10 h 30, leur chien, Médor, se met à aboyer devant le comportement «agité» des vaches. L'aîné se lève et aperçoit, à près de 80 mètres, une sphère autour de laquelle s'affairent quatre petits êtres d'environ 1,2 mètre de hauteur. «Oh, il y a des enfants noirs!» crie François. Anne-Marie se retourne et assiste, médusée, à un curieux spectacle: les créatures s'agitent, s'élèvent à la verticale, s'engouffrent dans leur vaisseau, non par une porte, mais par le haut et la tête la première…
Tandis que l'engin décolle lentement, un des petits bonshommes retourne au sol comme s'il avait oublié quelque chose, puis regagne ses pénates alors que le vaisseau a largement dépassé la cime des arbres…
Sans bruit et en décrivant une spirale, la mystérieuse boule prend de l'altitude, avant de disparaître dans un sifflement sec, tout en aveuglant les deux enfants par sa brillance. Apeurés, François et Anne-Marie alertent leur père, qui avertit aussitôt les gendarmes. Sur place, ces derniers constatent une forte odeur de soufre et un dessèchement de l'herbe à l'endroit présumé de l'atterrissage.
En 1978, le Gepan mène à son tour une minutieuse enquête. Ecartant la thèse d'un hélicoptère, ses agents concluent sans ambages: «Nous estimons que (…) les observateurs ont assisté au départ précipité d'un véhicule habité tout à fait inconnu, aux caractéristiques et aux performances dépassant largement nos connaissances technologiques personnelles.» Aujourd'hui encore, quarante ans après les faits, l'affaire de Cussac déchaîne les passions entre ufologues et rationalistes les plus extrêmes. Au point de susciter régulièrement de nouvelles enquêtes de terrain.
Expliqué - 1979 - Des ravisseurs surgis de nulle part
Le 26 novembre, 4 h 30 du matin, à Pontoise. Dans la froideur de la nuit, trois forains chargent leur voiture pour aller vendre des jeans sur le marché. Tout à coup, ont-ils raconté, «est apparu dans le ciel un faisceau lumineux qui se dirigeait à grande vitesse vers le sol». Alors que deux protagonistes filent chercher un appareil photo, le troisième démarre la voiture pour suivre l'étrange phénomène. Celle-ci se fait envelopper par «une sphère de brouillard avec des petites boules clignotantes».
Avant de disparaître dans le ciel. A 5 h 12, l'un des rescapés appelle le commissariat de Pontoise: «Mon copain a été enlevé par un ovni!» Débute ensuite un extravagant canular extraterrestre…Franck Fontaine, c'est le nom du disparu, réapparaît une semaine plus tard. A la même heure, au même endroit. Il dit d'abord n'avoir aucun souvenir de son rapt cosmique. Puis, jour après jour, donne des détails moins souvent à la gendarmerie qu'aux médias. Paris Match monnaie l'exclusivité d'un entretien, publié dans son numéro du 21 décembre: Fontaine dit s'être réveillé dans un laboratoire, avec des cadrans et des machines, entouré de boules virevoltantes, «grosses comme des oranges» et qui lui adressent la parole. Une conversation à bâtons rompus de… «huit jours terrestres».
Peu à peu, les témoignages des trois individus, truffés d'invraisemblances, finissent par devenir confus. Après enquête, le Gepan dénonce une pitoyable manipulation: «Il apparaît que les erreurs, mensonges et contradictions [...] sont innombrables et, de plus, que certaines ne peuvent se comprendre que comme le fruit d'un désir conscient de déformer, falsifier ou créer de toutes pièces l'information.»
Expliqué - 1980 - Objets collants
Au plus fort de la mode pour les ovnis, l'agence spatiale française a reçu des dizaines de clichés douteux. Celui-ci représente un vol en formation de soucoupes noires. «Il s'agit d'une supercherie réalisée par un enfant de 10 ans, se souvient François Louange, qui a effectué la plupart des expertises photographiques pour le Gepan (Groupe d'études des phénomènes aérospatiaux non identifiés). Le gamin a collé des bouts de papier sur sa fenêtre avant de prendre une photo.» Même grossier, le montage fait illusion.
Inexpliqué - 1981 - Une soucoupe dans le jardin
L'affaire de Trans-en-Provence (Var), le 8 janvier, aurait pu être une simple observation d'ovnis parmi d'autres. Elle demeure l'un des cas français les plus célèbres, moins par son scénario que par l'enquête scientifique exemplaire qu'elle a entraînée...Ce fameux jeudi, en fin de journée, Renato Niccolaï, 55 ans, travaille à l'édification d'un petit abri dans son jardin lorsqu'il entend un léger bruit. L'ancien maçon se retourne, voit un objet étrange d'environ 2,5 mètres de largeur se poser à une cinquantaine de mètres en contrebas, puis redécoller en silence, sans fumée ni lumière, avant de disparaître.
«L'engin avait la forme de deux assiettes renversées l'une contre l'autre. Il avait la couleur du plomb et possédait une nervure tout autour de sa circonférence», dira-t-il dans sa déposition.Le 9 janvier, la gendarmerie arrive sur les lieux, examine la trace laissée au sol, prend des photographies et, surtout, prélève des échantillons. Le Gepan confie l'analyse de la terre à quatre laboratoires. Tous confirment que le sol a connu un important échauffement (moins de 600 degrés) et un tassement significatif révélant le passage d'un corps de 500 à 700 kilos!
Autre élément troublant: sur place, la trace laissée dans le jardin comporte un dépôt anormal de fer, d'oxyde de fer, de phosphates et de zinc... Côté végétaux, la gendarmerie a effectué un prélève-ment de quelques plants de luzerne sauvage situés à proximité du lieu d'atterrissage. D'autres suivent les 23 janvier et 17 février. Chaque fois, l'expertise établit que les plantes ont subi des dégradations anormales ayant provoqué un affaiblissement du processus de photosynthèse. Michel Bounias, expert en toxicologie végétale à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), les explique par la présence d'un champ électrique intense... «Cette affaire m'a profondément ébranlé, reconnaît Jean-Jacques Velasco, qui a dirigé l'enquête pour le Gepan. Vingt-six ans après les faits, je reste persuadé qu'aucun moyen matériel humain n'a pu provoquer une telle empreinte.»
Expliqué - 1985 - Le cylindre à la croix gammée
Alors qu'ils travaillent dans leur champ, près de Royan (Charente-Maritime), ce 25 février, deux agriculteurs entendent un sifflement. Levant les yeux, ils aperçoivent un engin qui fonce sur eux. Les deux hommes se jettent à terre, puis se relèvent pour constater qu'un cylindre métallique de 60 centimètres de longueur, fumant, s'est écrasé à une dizaine de mètres. «L'objet ne ressemblait à rien de connu», se souvient Jean-Jacques Velasco, alors directeur du Gepan. Après avoir épluché les listings de tout ce qui a pu voler ce jour-là, les enquêteurs croient d'abord qu'il pourrait s'agir d'un morceau d'étage de fusée.
Mais une expertise détaillée révèle, très vite, un étonnant insigne: une croix gammée avec l'aigle impériale… Quarante ans après la fin de la guerre, un missile du IIIe Reich venait de tomber du ciel!«Au total, l'enquête a duré cinq ans, reprend Jean-Jacques Velasco. Un soir, au cours d'une conférence où j'ai évoqué ce cas, un historien est venu me voir. Spécialiste de l'armée allemande, il m'apprit que celle-ci, lors de sa retraite, avait immergé de nombreuses munitions dans les marais.» Bingo! Le lieu décrit se trouvait à 3,5 kilomètres au nord de l'impact, exactement là où l'expertise balistique avait imaginé le point de départ de l'engin. En fait, il s'agissait d'un «lance-brouillard» utilisé par les nazis dont la nitroglycérine, avec le temps, s'était décomposée, provoquant sa mise à feu.
Inexpliqué - 1994 - Face-à-face dans le ciel
Ce 28 janvier, les conditions de navigation sont idéales au-dessus de Coulommiers (Seine- et-Marne). Le vol AF 3532 a décollé de Nice en direction de Londres. Temps dégagé, excellente visibilité à 11 700 mètres d'altitude. Et un soleil éclatant qui vient darder ses rayons sur le cockpit, où se trouvent le commandant Jean-Charles Duboc, sa copilote, Valérie X, et un steward.A 13 h 14, ce dernier remarque à l'horizon un objet qu'il assimile à un ballon météorologique. Le pilote l'aperçoit à son tour, mais l'identifie comme un avion en virage, avant de se raviser: le mystérieux objet, de couleur rouge brunâtre, aux bords légèrement flous, semble être à géométrie variable - «disque», «lentille» ou «soucoupes», diront plus tard les membres de l'équipage.
Surtout, sa taille est terrifiante: de 200 à 300 mètres de diamètre!L'observation va durer un bonne minute avant que l'A 320 ne dépasse le vaisseau, qui, stationnaire, disparaît sans trajectoire, comme s'il se «dématérialisait». Par crainte du ridicule, le commandant Duboc ne fait pas immédiatement de déposition, si bien que l'affaire n'est rendue publique qu'en février 1997 par Paris Match qui s'est fondé sur les archives de l'armée de l'air: ce 28 janvier 1994, le Centre de conduite des opérations aériennes, à Taverny (Val-d'Oise), dont les instruments scrutent le moindre appareil traversant l'espace aérien français, a bien enregistré la trace radar de l'engin... Pour les spécialistes, c'est la première preuve officielle de l'existence d'un ovni.
Source:lexpress.fr
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