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Parc national de Bardia au Népal, Sundari révèle un massacre de rhinocéros. Sundari Wildlife project, une association qui milite pour la protection de la faune sauvage au Népal, nous révèlent le massacre de rhinocéros dans le parc national de Bardia situé au Népal.
Bérangère Duforets, Patrice Correia et Tristan Renaut, de l’association « Sundari Wildlife project », qui militent pour la protection de la faune sauvage au Népal, nous révèlent des informations sur le massacre de rhinocéros dans le parc national de Bardia, situé au sud-ouest du Népal. Voici leurs révélations :
« Durant notre dernier séjour de huit mois au bord du parc national de Bardia – sud-ouest du Népal, nous avons été les témoins gênants du massacre de deux rhinocéros unicornes. Nous avons également appris à mieux comprendre le système de braconnage népalais, ...
Le parc national de Bardia est un site naturel unique au monde, situé au Népal, et qui renferme une biodiversité extraordinaire. Le parc national de Bardia est un coin de paradis sur Terre. C’est notamment le seul endroit au monde où l'on peut observer ensemble tigres, éléphants, rhinocéros indiens, dauphins d'eau douce, pour ne citer que les espèces les plus charismatiques.
Ce joyau est en train de disparaître à une vitesse alarmante. C'est une évidence malgré tous les efforts de l'administration pour camoufler la situation réelle.
De la centaine de rhinocéros présents sur place il y a quelques années, il n'en reste que 21, selon le dernier comptage, largement sur-évalué.
Début avril, la mort d'un homme, témoin malheureux du braconnage d'un rhino, tué par les braconniers, a fait apparaître la vérité au grand jour.
Patrice Correia, Photographe animalier, s'est rendu sur place pour photographier la dépouille de l'animal, malgré l'interdiction de l'armée, qui ne voulait surtout pas de témoin de cette affaire.
Trois semaines plus tard, Patrice et l'un de ses amis, Tristan Renaut, ont découvert un nouveau rhinocéros mutilé, la corne arrachée à coups de machette, au cours d'une journée passée dans la jungle. Un mois auparavant, nous avions déjà observé un homme au comportement suspect qui poussait les rhinos vers la rivière à l'aide d'un chien de chasse. Le parc, alerté, n'avait pas réagi.
Nous sommes plus qu'en colère, et l'administration est sommée de s'expliquer (administration tripartite où tout le monde se renvoie la balle : armée chargée de la surveillance, national trust for nature conservation chargé de l'équilibre entre les communautés locales et la vie sauvage, et la direction du parc).
Les langues se délient, et il est évident que nombre d'employés laissent faire, voire sont corrompus. Nombres de fonctionnaires touchent des salaires exorbitants (financés en grande partie par des donations venant de l'étranger) et considèrent le parc comme leur garde manger.
Les guides naturalistes et les hôtels qui vivent de l'éco-tourisme sont les premiers touchés par la disparition de la faune, les rhinocéros n’étant que la partie émergée de l'iceberg. Mais le plus souvent ils se taisent de peur de perdre leur licence de guide qui leur est délivrée par le parc national de Bardia.
Face à l'indifférence des autorités, nous décidons de contacter une radio locale, afin de lancer un appel à la population concernant la situation alarmante de son patrimoine sauvage, et de nous aider en dénonçant les braconniers, qui sont connus de tous, mais dont tout le monde tait le nom.
Nous partons ensuite pour Kathmandu, afin d'y organiser une conférence de presse, et demandons à la presse de nous suivre et de se mobiliser. Suite à cette conférence de presse, les journaux nationaux et locaux diffusent pendant plus de deux semaines des articles très explicites sur l'implication des autorités dans le braconnage.
Une émission de télévision nous est consacrée, où nous parlons avec franchise du « poaching system » au Népal ... et de la corruption.
Le soutien de la presse a permis l'arrestation de neuf braconniers, dont quatre sont des militaires. Nous avons demandé à ce que leur jugement soit rendu publique, pour nous assurer qu'ils ne soient pas relâcher au bout de deux semaines, moyennant quelques roupies en dessous de table. D'après nos informateurs, ils sont toujours emprisonnés à ce jour. »
actualites-news-environnement.comSource:
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