Découverte de la plus vieille tumeur au monde sur un Neandertal.


Les scientifiques viennent de battre un record. Ils ont trouvé la plus vieille tumeur sur un Neandertal. Elle a 120.000 ans et a été détectée dans un os. Quelques fois, on a des choses dans le fond de son grenier, et quand on retombe dessus, on se dit, mais bon sang, mais c'est bien sur ce truc a vraiment de la valeur. C'est un peu ce qui s'est passé dans l'histoire archéologique du jour. 

Une côte d'un squelette faisait partie d'un stock d'os mis au jour il y a une bonne centaine d'années. La découverte avait été faite en 1899, par un paléontologiste du nom de Dragutin Gorjanovic-Kramberger à Krapina en Croatie. Cette découverte comptait plus de 900 restes. 
Dans les années 1980, ces os avaient été ressortis de leurs tiroirs poussiéreux et ont été passés aux rayons X. Rien de merveilleux n'en était sorti. En tout cas, l'os de côte n'avait pas révélé son secret. Et puis, on remit le métier sur l'ouvrage. Les scientifiques se sont, à nouveau, intéressés à la côte. Les scans ont été plus précis. Il faut dire que les radios en noir et blanc ne montraient qu'à peine la structure interne de l'os. En voyant des fragments de la côte, les anthropologistes de l'Université de Pennsylvanie pensaient que l'os abritait une tumeur, mais ils voulaient en avoir le cœur net. Ils ont donc continué de faire plus précis. 

De nouvelles images ont été faites, avec des scanners de haute définition. Sur un os de 30 mm, plus de 500 images ont été faites, de façon à découper la structure. Les chercheurs ont, alors, vu une coquille vide là où l'on devrait voir du tissu osseux spongieux. Ils ont conclu que le bipède était touché par une tumeur de type dysplasie fibreuse. Ce problème provoque le remplacement de l'os normal par des tissus fibreux. 


Cette découverte montre que le Neandertal avait le même type de tumeur que l'homme moderne. Le processus de développement est exactement le même que ce que peuvent constater, aujourd'hui, les médecins sur nos contemporains. Tout porte à croire que l'homme de Neandertal, porteur de cette tumeur dans sa côte, souffrait. Ce type d'affection peut aller d'un détail anecdotique sans conséquence à un problème extrêmement douloureux. Dans le cas présent, à la vue de la grosseur de la tumeur, les anthropologues ont conclu que notre homme devait ressentir des douleurs. 

Au-delà du record que représente cette découverte, on montre par là que l'homme de Neandertal et le Sapiens Sapiens partagent leurs tumeurs.
    La toile  

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