LE PS ET LE FN DÉMENTENT TOUT ACCORD DANS LE VAUCLUSE.


"Rien de tangible n'accrédite l'idée d'une entente avec le Front national, qui serait inacceptable". Le Parti socialiste a fermement démenti mercredi les allégations de L'Express qui a consacré, le même jour, un article à l'alliance que les socialistes du Vaucluse et le FN local auraient conclu en juin 2012 lors des législatives. Et malgré une confirmation d'un membre du PS local, les dirigeants de la Fédération (du Vaucluse) "démentent formellement cette idée", dit-on à la direction du PS. 

Mêmes dénégations chez les frontistes : "Je constate que l'approche des municipales (de 2014) et la montée du Front national alimentent les sagas les plus improbables (...) Je ne tiens pas à commenter ce qui s'apparente assez clairement à un règlement de comptes entre socialistes", a déclaré Marion Maréchal-Le Pen, députée de la 3e circonscription du Vaucluse, dans un communiqué mercredi.

"Ni enquête interne sur un éventuel accord avec le Front national"


L'hebdomadaire révélait dans son article l'échange de bons procédés auquel avaient recouru les deux partis. Le PS vauclusien aurait accepté de ne pas opter au Front républicain - union PS-UMP - face à Marion Maréchal-Le Pen dans la 3ème circonscription du Vaucluse, afin qu'elle puisse se faire élire. En échange, les frontistes maintenaient leur candidate dans la 5ème circonscription où le socialiste Jean-François Lovisolo avait besoin de la présence du FN au second tour pour l'emporter face à l'UMP. Mais au final, dans la 5e du Vaucluse, la candidate FN Martine Furioli-Beaunier s'était retirée, contre les consignes de son parti, pour aider le candidat UMP finalement élu. Contacté par l'AFP, l'un des socialistes cités par l'express.fr, Patrice Lorello, à l'époque premier secrétaire par intérim de la fédération PS du Vaucluse, a confirmé la thèse d'une entente.

Catherine Arkilovitch, arrivée 3e au premier tour, derrière l'UMP et le FN, s'était finalement maintenue au second tour contre les consignes nationales du PS. Son suppléant, Roland Davau, s'était retiré pour protester et avait appelé à voter UMP contre le FN. "Moi dans ma position, je n'ai pas assisté à des rencontres ou des tractations de ce type-là", a-t-il déclaré mercredi à l'AFP. "Il n'y a pas eu de tractations avec le FN", a insisté, de son côté, Catherine Arkilovitch. Quant à Jean-François Lovisolo, il fait valoir que dans la 5e du Vaucluse, la candidate du FN a finalement favorisé l'UMP en se retirant, et que s'il y a eu un "deal", il en a été "le seul perdant". 

Autre point polémique. Selon L'Express, Marc Mancel, membre du Conseil national du PS, se serait rendu en mars dans le Vaucluse et s'apprêterait à remettre un rapport "très à charge" au premier secrétaire du PS, Harlem Désir. Mais la direction du parti, on affirme qu'"il n'y a ni enquête interne sur un éventuel accord avec le Front national ni rapport remis en fin de semaine", mais que la mission de M. Mancel était "une mission d'information (...) semblable à d'autres dans d'autres fédérations". Solférino rappelle notamment que Catherine Arkilovitch "a été immédiatement exclue" pour s'être maintenue au deuxième tour dans sa circonscription. "Le Parti socialiste avait, sans aucune ambiguïté, appelé à faire barrage à l'extrême droite", a expliqué l'un des secrétaires nationaux.

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