Première exoplanète rocheuse pour Kepler.





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Selon les scientifiques de la NASA, l'année 2011 débute avec le franchissement d'une étape majeure dans la recherche de planètes habitables similaires à la Terre. Le télescope américain Kepler, qui sonde notre galaxie depuis un an et demi afin d'y détecter des exoplanètes et autres corps cosmiques, a en effet décelé une planète, qui est non seulement la plus petite planète jamais observée en dehors du système solaire, mais, qui plus est, s'avère être rocheuse.

Jusqu'à cette annonce du 10 janvier 2011, la plus petite exoplanète tellurique connue était CoRoT-7b, qui mesurait 1,75 fois le diamètre de la Terre pour une masse de 4,8 fois cette dernière, et avait été découverte en février 2009 par les équipes de la mission européenne CoRoT. Quelques mois plus tard, en mai 2009, les équipes américaines envoyaient leur propre photomètre spatial, Kepler, se lançant à leur tour dans la course aux exoplanètes. Les découvertes d'exoplanètes ont alors pu se multiplier rapidement, mais la grande majorité de la cinq centaine de ces planètes reste composée de gaz ou de glace. CoRoT-7b même ne peut pas être qualifiée de façon catégorique et unanime de planète rocheuse, certains scientifiques avouant garder des doutes sur ce point. Pourtant, ce critère est essentiel puisque davantage favorable à la présence de vie.

Mission finalement accomplie par la NASA après 8 mois de collecte de données, grâce à l'utilisation de la photométrie. La technique utilisée, qui est également la plus répendue pour la chasse aux exoplanètes, consiste à mesurer la luminosité d'une étoile, qui diminue lorsqu'une planète passe devant. L'étude des variations de la luminosité d'une étoile permet ainsi d'estimer la taille de l'exoplanète, sa masse, sa période de révolution, et éventuellement sa composition. Kepler a ainsi pu présenter, lors de la conférence annuelle de l'American Astronomical Society, sa découverte formelle d'une planète extra solaire rocheuse et encore plus petite que CoRoT-7b.

Baptisée Kepler-10b, cette planète se situe en orbite autour d'une étoile, similaire au Soleil bien qu'âgée de 11 milliards d'années, dans la constellation du Cygne, à 565 années lumières de la Terre. Tellurique, sa taille ne représente que 1,4 fois celle de la Terre, et son diamètre n'est que de 40% plus large. En revanche, sa masse est de 4,56 fois supérieure, d'où on en déduit une densité moyenne de 8,8 grammes par centimètre cube, ce qui correspond par exemple à la densité de l'acier.


Si cette planète ressemble fortement à la Terre, elle ne se situe pas pour autant à proximité de la zone habitable, c'est-à-dire la région dans un système planétaire où l'eau liquide peut exister en surface. En effet, Kepler-10b, en orbitant à seulement 4,4 millions de kilomètres de son étoile, atteint en surface la température de 1500°C, ce qui rend impossible toute présence d'eau liquide - pour comparaison, la Terre gravite à 150 millions de km du Soleil.

Néanmoins, la découverte de cette "planète soeur" de la Terre peut laisser espérer qu'on puisse découvrir des planètes aux caractéristiques de plus en plus proches de la notre, voire, un jour, une planète habitable.




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