INTERNET ET FACEBOOK favorise la révolution.

La révolution tunisienne était-elle imaginable sans Internet ?

Cette révolution est d'abord un soulèvement du peuple contre un système. Un mouvement populaire qui, au regard des conditions de vie des Tunisiens, aurait eu lieu de toute façon. Quand ce jeune diplômé s'est immolé à Sidi Bouzid, la mobilisation s'est faite sans Internet. En même temps, il a laissé son mot d'adieu sur Facebook. La Tunisie est un pays jeune, très éduqué, avec une grande tradition intellectuelle et juridique. C'est le pays d'Afrique le plus connecté. Internet a servi de creuset idéologique et de terrain de jeu pour la résistance. Ces internautes étaient habitués, depuis longtemps, à narguer les autorités et à faire de l'activisme contre les politiques. Le réseau Twitter a été accessoire mais Facebook a eu un rôle bien plus profond. C'était un espace de liberté et d'expression.

Concrètement, que trouvait-on sur Internet ?

Le web a eu un rôle déterminant pour que le mouvement arrive à Tunis. Mais il y avait peu de discussions politiques sur les blogs, à cause de la surveillance. Juste des essais timides réservés à des petits groupes de confiance sur Facebook. Le corpus idéologique était dans ce qui, de l'étranger, n'était pas censuré. C'est comme cela que ReadWriteWeb s'est retrouvé avec beaucoup de lecteurs tunisiens à propos du logiciel libre, de l'e-démocratie, de Wikileaks... Des choses en apparence anodines aux yeux de la censure. Mais beaucoup d'articles étaient rédigés avec un double niveau de lecture.

Les révélations de Wikileaks au sujet de la corruption du pouvoir tunisien ont-elles joué ?

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Internet et Facebook accélérateurs de révolution

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