Serge Gainsbourg manque à Lulu!



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Etre fils de star n'a jamais été facile, être celui d'une légende est encore plus compliqué, surtout si l'intéressé s'est lancé dans la même carrière. Lulu, le dernier enfant de Serge Gainsbourg et de sa compagne Bambou se montre sous les projecteurs. En ce beau mois de septembre, il arrive sur la scène musicale française en signant la musique du très réussi Quand je suis seul, un des titres du nouvel album de Marc Lavoine, Volume 10. Résidant à Boston, il affronte la lumière des médias de l'Hexagone et se livre à l'exercice de l'interview pour le magazine Gala dont nous vous proposons quelques extraits.

Formé à la Berklee College of Music, l'une des meilleures écoles de musique au monde dit-il, il vit à l'abri des regards, perfectionnant son talent et projetant de percer comme compositeur de musique de films, loin des polémiques. Blessé de ne pas apparaître dans la grande rétrospective de Gainsbourg à la Cité de la musique, il a appris à vivre avec cet héritage en s'éloignant du bruit. Contacté en octobre dernier par Marc Lavoine, il a vécu avec cette collaboration un véritable tournant : "Depuis je suis libéré, j'ai écris dix titres." Etre Lulu point (Gains)barre ? Pas vraiment, son héritage n'est pas un fardeau, il porte la musique dans ses gênes mais veut simplement trouver son style.

Avec sa mère, il a noué une relation fusionnelle, loin des affres des mondanités dans lesquelles il aurait pu sombrer, étant "un fils de". L'hôtel Costes ? Il n'y loge pas mais y a travaillé comme serveur pour se payer des vacances au Vietnam, suivant les valeurs de respect du travail et de l'argent que sa mère lui a inculquées. Avec les autres membres de la famille Gainsbourg, Lulu avoue ne pas être très proche. Comme avec Charlotte par exemple, les rapports sont un peu compliqués : "Elle a sa vie, son travail." Lulu mène sa barque et se démarque de l'autre enfant de son père sur un autre point, le biopic cinématographique attendu en janvier 2010, Gainsbourg, vie héroïque, que Charlotte, et sa mère Jane Birkin appréhendent fortement, à l'inverse du jeune homme : "J'ai été bluffé par la bande-annonce. Même gestes, mêmes mimiques, en regardant l'acteur Eric Elmosnino, j'ai eu l'impression de voir Serge."

Il admet avoir attendu 18 ans pour faire le deuil de son père qu'il a perdu quand il avait 5 ans : "J'ai de la peine à me dire que je ne le reverrai plus. Il me manque." Sa relation n'a jamais été simple, mais aucune rancoeur ne l'anime : "J'avais besoin de lui. Quand j'étais petit, je l'empêchais tout le temps de boire." Aujourd'hui à 23 ans, il est un homme qui a toujours besoin de ses modèles, son père évidemment dont il honore tant le travail, mais aussi Lavoine ou encore Johnny Depp, qu'il considère comme un grand frère. Mais Lulu s'affirme aussi, doucement, en faisant ses preuves. Il termine l'entretien sur une image surprenante : "Germano-chinoise, maman est la descendante de Friedrich von Paulus, un maréchal du IIIe Reich. Papa lui a porté l'étoile jaune durant la guerre. Son père en riait : "Ce gamin est un vrai cocktail Molotov". Son talent lui, n'est pas une blague.




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