L'origine de l’acier des Vikings

Le représentant d’une célèbre collection d’armes anciennes, conservées dans un musée mondialement connu, procéda à l’évaluation de l’authenticité d’épées de Vikings toutes identifiées au nom de la fabrique Ulfberth. Certaines d’entre elles se distinguent des autres par leur moindre résistance. Un archéo-métallurgiste appelé à entreprendre une étude sur la véritable origine de l’acier entrant dans la composition de ces lames de qualité, conclue en l’importation de ce matériau résistant d’Afghanistan ou des régions environnantes.


Les techniques de microscopie à balayage servirent à
identifier les composantes de l’alliage employé dans la
fabrication des lames de ces épées. Grâce aux
connaissances acquises dans le domaine de la métallurgie depuis
les temps anciens, ils purent établir la datation d’objets
métalliques, leur provenance et les procédés de
fabrication. Les chercheurs découvrirent que les
épées qui résistèrent à
l’usure du temps correspondaient à l’acier de Damas,
qui se démarque par sa solidité. Une recherche se basant
sur des écrits d’un des plus anciens et importants
philosophes arabes permit l’identification du lieu
d’origine de l’acier composant ces épées, la
région d’Hérat située dans l’actuel
Afghanistan.


Ces conclusions permettent de connaître certains
déplacements qu’effectuaient les Vikings pour
établir des liens commerciaux. Ils se rendaient au-delà
de la Volga et de la mer Caspienne, en lien avec l’Iran. Au X1
ième siècle, les Russes s’opposèrent
à ces transactions et bloquèrent la route aux Vikings,
les empêchant de s’approvisionner de cet acier d’une
solidité supérieure. Les épées des Vikings,
postérieures à cette époque, produites localement
en Europe du nord, diffèrent de ce fait des épées
authentifiées en provenance de la région afghane,
fabriquées précédemment. L’Inde connaissait
déjà le secret de fabrication des aciers de Damas vers
l’an 300 de notre ère. L’Europe ne
redécouvrira comment fabriquer un tel acier que plusieurs
siècles plus tard.



Sources: Futura-sciences, Docroger

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