Des automobiles en noix de coco



Après le maïs, le soja et même la pomme de terre, le fruit du cocotier pourrait faire son apparition dans différentes pièces automobiles. Pour rouler encore plus vert.

Cette utilisation de la noix de coco entre dans la catégorie des biopolymères, ces éléments obtenus à partir de ressources naturelles renouvelables. Les chercheurs de la Baylor University, au Texas, qui se sont intéressés à ce symbole des tropiques, se sont penchés en particulier sur la fibre qui entoure la noix de coco.

Tout ou presque dans le fruit est utilisé, sauf cette fibre qui, le plus souvent, est mise au rebus. Entassée, elle représente même un risque sanitaire. Les monticules de fibre, gorgés d’eau, constituent un réservoir à moustiques traditionnellement porteurs de la malaria.

Or cette fibre, que l’on appelle aussi la péricarpe, a des propriétés mécaniques qui en font le composant adéquat pour des éléments comme le tableau de bord et l’habillage de portes d’une voiture. D’après le professeur Walter Bradley qui a conduit les travaux, ces propriétés seraient aussi bonnes, sinon meilleures, que celles des composants polyesters et synthétiques utilisés pour les pièces automobiles. Le matériau serait à la fois résistant, souple et étirable. Sans compter que cette même fibre ne brûle pas facilement et qu’elle ne dégage pas de fumées toxiques en cas de combustion.

Dans le procédé de fabrication, l’enveloppe fibreuse de la noix de coco n’est pas utilisée seule. Elle est associée à du polypropylène. Le mélange obtenu est ensuite compressé et façonné dans la forme désirée.

« Nous nous efforçons de transformer le trash – la poubelle en anglais – en cash », explique Walter Bradley, dont l’objectif est de permettre aux 11 millions de producteurs de noix de coco dans le monde d’augmenter leur revenu annuel moyen estimé actuellement à 500 dollars.

A cela s’ajoute bien sûr le bénéfice pour l’environnement. Ce type de recyclage au service de l’automobile est à priori une bonne initiative. A priori, car encore faut-il que nos sacro-saintes « bagnoles » roulent de plus en plus propre, et que l’on continue à prendre du recul sur l’impact du tout-voiture.

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