Pourquoi les femmes ont-elles des amants ?

La primatologue Sarah Hrdy, à la fin des années 70, a choqué tout le monde, et en premier lieu la communauté scientifique, en rapportant ses observations sur des primates femelles en Inde. En effet, depuis Darwin, on pensait dur comme fer que les mâles avaient tout « intérêt » à être « actifs » sexuellement parlant et à rentrer en compétition pour avoir de nombreuses femelles (et donc peu fidèles) et que c'était le contraire (passivité) pour les femelles. 

Alors, quand Sarah Hrdy a montré que les femelles jouaient aussi un rôle actif en allant chercher différents mâles et pas seulement quand elles étaient en chaleur (elles pouvaient même déjà être enceintes), on n'a pas trop bien compris ce qui se passait. On pensait de plus que seuls les humains étaient sexuellement réceptifs toute l'année (il est vrai que c'est une caractéristique très troublante chez les humains et qui a pris cette incroyable proportion dans notre espèce seulement) ; on voyait là que, dans certaines circonstances, les singes « faisaient comme nous » ! 


Évidemment, des tests génétiques pourraient les départager, mais ce serait justement déjouer (avec un résultat pas forcément heureux) cette terriblement efficace stratégie femelle. Lors de la conquête du Nouveau Monde, certains missionnaires ont eu un mal de chien à montrer que leur modèle chrétien était le meilleur plutôt que les relations qui vont et viennent. Convaincre que le mariage à une seule personne à vie était une meilleure solution n'était pas si évident quand tous les hommes qui avaient couché avec la même femme s'occupaient à tour de rôle, comme si c'était les leurs, des enfants qui résultaient des unions. 

Quel avantage mettre en avant dans ce cas ?

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