On va chercher de nouveaux le trésor des templiers!

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Lorsque l’Ordre du Temple tombe sous les coups du Roi de France Philippe IV dit le Bel, la légende s’empare très vite de l’histoire des Templiers, et sera à l’origine au fil du temps de mythes nombreux, notamment sur le fameux trésor…

Nous ne reviendrons pas sur l’action des chevaliers du Temple, un ordre créé pour défendre la Terre Sainte et protéger les routes des pèlerins. Durant toute l’histoire des croisades, les Templiers s’illustrèrent par leur courage, leur intelligence à la guerre, leur discipline et leur abnégation qui firent le succès de l’ordre essaimant des commanderies à travers toute l’Europe. Redoutés et respectés par les musulmans, ils réussirent à construire un vaste réseau qui fut bientôt également une organisation internationale s’appuyant sur un système banquier ingénieux, mis en place grâce aux milliers de dons, tant en monnaie sonnante et trébuchante, qu’en terres et biens immobiliers. Ils furent toutefois victimes des conflits et des guerres intestines entre les Européens et ne purent éviter la défaite finale.
Vaincus et défaits, ils se replièrent sur l’Europe, sur la France le cœur de l’organisation templière. Leur richesse assurée, ils continuèrent à prospérer jusqu’à qu’un homme d’Etat particulièrement tenace et ambitieux, le « Roi de Fer », en vînt à redouter la puissance des Templiers, un Etat dans l’Etat, et surtout à envier et à convoiter ses richesses. C’est le 13 octobre 1307, qu’un ordre à toutes les prévôtés de France, lança la plus vaste opération policière de tous les temps, ordonnant l’arrestation de tous les Templiers dans tout le royaume, conduisant des milliers d’entre eux dans les geôles royales.

Le procès fut la grande affaire du règne, les Templiers furent accusés des pires crimes, d’hérésie, d’idolâtrie, de sodomie. Il dura 7 ans jusqu’à la mort du Grand maître, Jacques de Molay, sur un bûcher dans l’île de la Cité à Paris. La légende s’empara de ses dernières paroles qui malgré les horribles tortures avait eu le courage de clamer son innocence. Il ne lança effectivement jamais la fameuse malédiction « jusqu’à la 13ème génération », mais indiqua seulement que Dieu serait le juge de ses bourreaux.

L’histoire a fait le reste, la mort rapide du Pape Clément V, ainsi que celle de Philippe le Bel dans les semaines suivantes sont apparues très vite comme un signe divin. Car si Philippe le Bel avait laissé 3 fils, sa lignée fut bientôt ravagée par une étonnante série d’événements malheureux. Le premier, Louis X dit le Hutin, mourut subitement laissant un enfant à naître qui mourut mort-né, Jean 1er dit le Posthume. Son frère, Philippe V dit le Long, et le petit dernier Charles IV dit le Bel devaient régner quelques années et mourir sans descendance mâle, conduisant l’extinction de la branche aînée de la dynastie en 1328, puis à la terrible guerre de Cent-ans en 1337.

Quant aux Templiers l’histoire leur a rendu justice, ils furent bien victimes de la rapacité et de la raison d’Etat de Philippe le Bel, qui mis à bas l’Ordre redouté et s’empara de leurs richesses… Elles furent immédiatement sujettes à de folles légendes. Pour certains, les Templiers au temps de l’occupation de Jérusalem se seraient lancés dans des recherches concrètes de trésors historiques et spirituels. Le Graal mais aussi l’Arche d’Alliance contenant les tables de la loi confiées à Moïse et dont personne ne peut dire ce qu’elle devînt. Mais lorsque les soldats de Philippe le Bel pénètrent dans le Temple à Paris… ils ne trouvèrent affirme l’histoire… rien.

C’est ce rien qui a fait depuis fantasmer des générations entières de chasseurs de trésors, d’historiens, d’écrivains, de mystiques. Nous savons seulement que les Templiers avaient été prévenus de l’action policière projetée contre eux et qu’ils firent disparaître « certaines choses ». Il est question d’un « convoi » qui serait parti de Paris, laissant toutefois d’incroyables spéculations à la fois sur sa destination et sur la teneur du trésor. Plusieurs pistes ont été envisagées, l’Angleterre… les Amériques mais aussi le château de Gisors où ont été découverts d’étranges graffitis censés avoir été laissés par les Templiers. L’un d’eux représente même, fait unique en Europe, des indigènes ressemblant beaucoup aux Amérindiens.

Mais les inscriptions sont inutilisables à la fois pour des problèmes de datation mais aussi d’interprétations. A Gisors, un homme, Roger Lhomoy, qui sera gardien et jardinier du château de 1929 à 1944, va commencer des fouilles sous le donjon, et creuser une longue galerie de plus de 21 mètres qui selon ses dires l’aurait conduit dans une crypte secrète où il aurait vu, le trésor… La municipalité dépêche des investigateurs, un pompier descend dans le tunnel vertical, très étroit et menaçant de s’effondrer. Il renonce, mais jette une pierre qui produit dans sa chute un écho d’une forte résonance, semblant avaliser d’une manière troublante la présence d’une crypte…

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