Neandertal distinct des êtres humains

Des scientifiques étudiant la séquence d’ADN de l’homme de Neandertal prétendent qu’aucune preuve ne démontre que cette espèce primitive ne se soit un jour, reproduite avec l’humain, faisant du Néandertalien, une espèce distincte de l’homme moderne.


Comparaison entre un crâne d'homme de Néandertal à gauche et un d'humain à droite

Bien qu’il soit génétiquement distinct de nous, cela n’empêche pas que notre plus proche ancêtre ait été capable de communiquer nous rappelle Svante Paabo de l’institut Max Planck en Allemagne qui vient tout juste de dévoiler les résultats de ses recherches.

Ce sont plus de 63 milliards de lettres, soit 60 % du génome de l’homme de Néandertal qui viennent d’être analysés. La vaste majorité de ces séquences génétiques ont été obtenues à partir d’ossements retrouvés dans la caverne Vindija en Croatie.

Le code génétique de l’homme de Néandertal est entre 99,5 % et 99,9 % semblables à celui de l’homme moderne. Isoler les séquences qui se distinguent pourrait nous révéler les traits évolutifs qui ont permis à l’humain de se répandre de l’Afrique vers le monde entier il y a environ 100 000 ans.

Parce que l’homme de Néandertal a vécu aux côtés des humains pendant plusieurs millénaires, plusieurs scientifiques avançaient l’hypothèse que bon nombre de nos gènes étaient peut-être hérités de cette espèce. Il semble que les derniers résultats réfutent cette hypothèse et prouve que l’homme de Néandertal et l’humain sont des espèces bien distinctes.




Reconstitution de ce à quoi pouvait ressembler un homme de Néandertal - Crédit: Wikipedia


L’homme de Néandertal a foulé le sol européen et l’Asie occidentale au Paléolithique moyen entre 250 000 et 28 000 ans avant notre époque. Autrefois considéré comme une sous-espèce au sein de l'espèce Homo sapiens, nommée par conséquent Homo sapiens neanderthalensis, il est désormais considéré comme une espèce distincte de l’homme moderne.

Son extinction demeure énigmatique et le professeur Svante Paabo précise que ce n’est pas à cause de son génome qu’il est disparu, mais plus vraisemblablement à cause d’interactions avec son environnement ou avec l’espèce humaine.

Source: BBC News

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