Les placodermes furent vivipares!


Découvrir des indices concernant le mode de reproduction sur des fossiles est plutôt rare. Bien que la preuve d’une fécondation interne ait déjà été faite chez un petit groupe de placodermes, cette nouvelle découverte confirme que ce mode de reproduction était répandu chez ces poissons. C’est en effet plusieurs embryons qui ont été extraits de fossiles d'Incisoscutum ritchiei, un petit placoderme d’une dizaine de centimètres de long. Cette découverte, publiée dans la revue Nature, constitue la première preuve de viviparité chez cette espèce.

Les embryons, vieux de 380 millions d’années proviennent de la formation de Gogo. Il s'agit d'un immense lagon fossilisé, à l'ouest de l'Australie, parsemé de milliers de nodules de carbonate de calcium contenant des fossiles conservés en trois dimensions.

S'il ne mesure qu'une dizaine de centimètres, Incisoscutum ritchiei appartient à un ancien groupe de poissons, les placodermes, dont les plus grands atteignaient cinq mètres de long. La partie antérieure de leur corps était recouverte de plaques osseuses, et ce sont également les premiers vertébrés dotés d'une véritable mâchoire. A ce titre, ils ont été surnommés les «dinosaures des mers». Des indices, comme des nageoires pelviennes proches de celles que les requins utilisent pour copuler, indiquaient que certains placodermes pouvaient avoir adopté un mode de reproduction interne.

LES TROIS MODES DE REPRODUCTION

VIVIPARITE : une espèce est vivipare lorsque sa progéniture se développe dans l'utérus et qu'il existe des échanges nutritifs avec la mère.
OVOVIVIPARITE : une espèce est ovovivipare lorsque les œufs incubent et éclosent dans le ventre de la mère, sans relation nutritive avec celle-ci.
OVIPARITE : une espèce est ovipare lorsque les femelles pondent des œufs fécondés dont la croissance embryonnaire se terminera hors de l'organisme maternel.

Sciences-et-Avenir.com



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